ayé je m'y remets
Appréciez bien cet article... Je l'avais presque fini quand pour une raison inconnue mon ordinateur s'est éteint... j'ai tout perdu et je dois tout recommencer ...
Je vous propose la traduction d'une interwiew de arnaldo Otegi, leader de Batasuna, concédée au journal catalan la vanguardia.
Ceci n'en est qu'un extrait paru dans el pais de lundi dernier.
Quelques précisions: les attentats de Barajas ont rompu une trève de
l'ETA qui durait depuis le 22 mars 2006, mettant Batasuna dans une
position délicate: ses leaders n'étaient pas d'accord sur la position à
tenir.
Les attentats du 11 mars 2004 dans la gare d'atocha de Madrid
qui firent des dizaines de mortsont d'abbord été attribués à ETA avant
que les autorités se rabattent sur la piste de Al-Qaeda.
L'attentat de Barrajas a compromis un processus dans lequel vous étiez engagé. Pourquoi ne le condamnez -vous pas?
Après
l'attentat de Barajas, la gauche abertzale, pour la première fois dasn
son histoire a appelé l'ETA à revenir à ses positions deu 22 mars, et
il ont répondu à cet appel en comunicant qu'ils maintenaient le
cessez-le-feu.
Vous avez condamné les attentats du 11 mars 2004 ?
Je
les ai réprouvés. La condamnation se rapporte plus à la morale qu'au
politique, et j'ai envisagé un rejet en termes politiques. Celui qui a
commis ces attentats cherchait à faire le plus grand nombre de mort,
qui plus est dans des trains de banlieue qui approchaient des
travailleurs de leurs lieux de travail. De notre point de vue, ceci est
totaleent inacceptable.
Quel qu'en soit l'auteur, islamique intégriste ou quelqu'un agissant au nom de la patrie basque?
Sans aucun doute.
Vous rejetez donc la violence comme moyen d'action politique?
Nous
n'utilisons pas les armes. Nous voulons faire de la politique en terme
démocratiques. Nous maintenons la même attitude que le Sinn Fein en
Irlande ou le Congrès National Africain en Afrique du Sud, qui a permis
de trouver une silution.
Après Barajas et avec Iñaki en situation critique, il est difficile de maintenir l'espoir...
Le processus de paix n'a pas d'alternative et nous sommes prêts à faire ce qu'il faudra.
(...)
Ce que nous voulons transmettre à la citoyenneté, c'est que dans un
cadre démocratique ou seraient contenus tous les problèmes,
l'indépendance ne peut seconstruire que par des voies pacifiques et
démocratiques. Elle ne peut se construire d'une autre façon.
En ce moment, l'opinion publique est choquée par les
attentats et vous répondez avec des propositions politiques alors que
s'il existe un consensus entre les diférents partis, c'est que la paix
n'a pas de prix politique...
L'état espagnol n'a pas de
prix politique à payer ni à l'ETA ni à Batasuna. Si nous croyons qu'il
faut payer un prix politique à l'ETA, il n'y aura pas de solution. Cela
équivaut à envisager la redition de l'état. (...) J'insiste, le
processus de paix n'a pas d'alternative...
Si il en a une. Continuer comme jusqu'à présent...
Mis
à part les intérêts les plus pervers, je crois que personne ne peut
honnêtement envisager que la guerre et l'affrontement sont des
solutions.
(...) Je veux répondre à la question que nous a faite Zapatero à Vitoria (lors d'un meeting du PSOE le 18 février dernier NDLT).
Qui a peur du dialogue ? Pas nous. Nous voulons que sur ce terrain, à
conditions égales, le seul dialogue soit employé pour séduir, si
possible, la majorité populaire (le PP NDLT) sur certains points. Ceux qui ont peur du dialogue sont ceux qui le nient structurellement.
Tout cela est bien joli, mais nous avons une bande
terroriste qui, quand ça lui prend, dynamite un aéroport et tue deux
personnes. A quoi sert de parler avec Josu Ternera (leader de l'ETA) A
quoi sert de discuter avec Batasuna ?
Il est évident
qu'après ces événements il y aie de plus en plus de méfiance. Le
gouvernement a des raison de se méfier de seséchanges avec l'ETA, tout
comme je suis convaincu que l'ETA a des raisons pour se méfier de ses
échanges avec le gouvernement. Il faut voir les choses en perspectives.
Ils ont longtemps discuté avec nous (no officiellement) mais pas avec
l'ETA. Une hypothèse de travail s'est construite; Nous sommes arrivés à
la conlusion que si l'ETA faisait un este significatif, il serai
possible d'initier un processus de solution... Discuter est toujours
utile.
Mais l'attentat de Barajas discrédite les interlocuteurs...
Je suis convaincu qu'il faut continuer à discuter et à travailler, indépendemment des phénomènes conjecturels.
Y-a-t-il une position unanime de la gauche abertzale concernant l rôle de la violence ?
Il y a une position unanime sur le pari à faire. Nous voulons élaborer le plus vite possible une solution dasn les termes que nous envisageons. Cela nous mêne à un autre domaine dont nous devons devenir les leaders, je le dis avec la plus grande modestie, un projet indépendantiste de gauche.
Quelle est votre opinion personnelle de Zapatero ?
Je veux croire que c'est une personne avec des convictions et des principes, et de gauche, avec des valeurs civiques républicaines. S'il en est ainsi, il y aura une solution démocratique.
Cet article a sucité de nombreuses réactions. Zapatero s'est dit satisfait de la position prise par Otegi mais attend de lui un clair rejet de la violence et une condamnation de celle de l'ETA. D'autres pensent que ceci n'est qu'une manoeuvre dans le but de pouvoir se présenter aux élections locales du 27 mai prochain. En effet, pour ce faire, Batasuna et la gauche indépendantiste (abertzale) en géneral doivent être déclarés conforme a la "ley de partidos" par les autorités. Cette loi, qui régit les partis politiques et associations a causé l'ilégalisation de Batasuna.