on reprend les bonnes habitudes ...
C’est sans doute le gag de ce début d’année. Après l’attentat de
Barrajas, l’ETA a affirmé que la trêve n’était pas rompue … Va
comprendre… Même chez les indépendantistes radicaux, on s’emmêle les
pinceaux. Je vous ai traduit une partie d’un long article tiré du
journal El Mundo (rien à voir avec Le Monde) du 17 janvier 2007 donnant
l’opinion de Arnaldo Otegi, porte parole de Batasuna, le parti
politique indépendantiste radical illégal de gauche (ça fait beaucoup
d’attributs dis donc …)
OTEGI ADMET QUE CERTAINS SECTEURS DE BATASUNA NE CREDIBILISENT PAS LE CESSEZ LE FEU APRES LE COMMUNIQUE DE L’ETA.
ROBERTO L. DE CALLE
MIGUEL M. ARIZTIEGI
BILBAO/PAMLONA.- Pour la deuxième fois en huit jours, le porte parole du parti illégal Batasuna, Arnaldo Otegi, a fait un geste qui laisse entrevoir des fissures dans le monde monolithique de la gauche indépendantiste. Si le huit janvier dernier le leader radical demandait à l’ETA de maintenir les bases du cessez le feu d’une façon insolite, il a glissé hier dans un entretient avec Euskadi Irratiz, une légère critique de la bande terroriste. Selon Otegi, le dernier communiqué de l’ETA a semé la « confusion » au sein de la gauche indépendantiste, et a été jusqu’à affirmer que la « porte ouverte » à de nouveaux attentats « porte atteinte à la crédibilité » de la trêve.
Le fait qu’il ne soit plus l’intermédiaire entre le PNV (Parti Nationaliste Basque, NDLT) et le PSE (Parti Socialiste Basque,), et l’exigence d’une réponse fort et unitaire à l’ETA a pour effet que seul le gouvernement basque aie répondu à Otegi, et lui aie de transmettre clairement à la bande terroriste que « avec des bombes, plus de processus de paix ».
Les possibles fissures qu’a provoqué Otegi au sein de Batasuna ont tout de suite té démenties par Pernando Barrena (membre de Batasuna, NDLT), qui a tout attribué à une « erreur de traduction » -l’interview étant faite en basque-, mais la réécoute de l’enregistrement montre le contraire.
Une fois de plus,c’est Arnado Otegi qui a été chargé de recomposer, si besoin, la piteuse image que donne encore une fois la formation illégale aux partis avec lesquels elle a dialogué avant l’attentat, PNV et PSE. Il a affirmé que le communiqué avec lequel l’ETA ratifiait le cessez le feu, et envisageait la possibilité de le rompre une nouvelle fois, comme il l’a fait à Barrajas, génère la « confusion » dans certains secteurs de la gauche indépendantiste. Otegi a constaté que la possibilité que l’ETA commette de nouveaux attentats réduisait la « crédibilité » du cessez le feu jusque dans les milieux radicaux.
Ceci a amené le porte parole radical a annoncer sur Euskadi Irrati que la gauche indépendantiste devra mener une « réflexion » à cause de la « confusion » que le texte de la bande terroriste a généré chez une partie de la base sociale des milieux radicaux.
[…]
De plus, Otegi a admit que ces secteurs radicaux ne sont pas isolés et qu’il fallait es prendre en compte, bien qu’il ait pronostiqué que le monde de Batasuna ne subira pas de crise ni de scicion, comme celle qui vit la création de Aralar, après la rupture de la trève en 1998.
Otegi, qui a affirmé que Batasuna avait fait un « unique pas pratique » en demandant à l’ETA qu’elle ratifie les principes du cessez le feu, a cependant écarté, la possibilité de nouvelle interpellations de l’organisation terroriste. « La gauche indépendantiste n’est pas un secteur qui envoie en permanence des messages à l’ETA. C’est la première fois que nous le faisons et c’est quelque chose qu’il faut prendre avec précaution » a assuré Otegi, qui a précisé que s’il y avait une proposition claire pour appuyer un processus avec des « contenus politiques » et des « conditions concrètes », la formation illégale assurerait son « influence, importante ou non » pour la favoriser.
Le leader radical,qui a minimisé l’importance de la rupture par le président du gouvernement (Zapatero) du processus de paix parce qu’il « n’a pas d’alternative » s’il veut éviter les « remèdes du passé », a insisté sur l’engagement de Batasuna dans un processus de normalisation –pour aller plus loin que le statut de Gernika- qui doit avoir ds « contenus politiques » comme la territorialisation et l’autodétermination, et qui doit se dérouler « en absence de toute violence ».
Il a admit que l’attentat de l’ETA a réduit la marge de manœuvre de Zapatero pour mettre en œuvre le processus, mais il considère qu’il lui en reste assez s’il lui reste suffisamment de « volonté » pour le continuer.
Après avoir signalé que la méfiance provoquée par l’attentat de Barrajas pouvait être surmonter par le dialogue, il a proposé « d’analyser ensemble » le processus pour voir « Que qui a été positif et ce qui a été négatif ».
[…]
L’article se poursuit avec les réactions de la porte parole du gouvernement Basque et de Pernando Barrena. Mais bon, s’est est assez pour aujourd’hui …